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mercredi 17 octobre 2018

Cycle de l'encas-conférence 2ème édition / mercredi 31 octobre


Souvenirs des conférences :  

Eliane Aubert-Colombani

Article

"Journal d'un collabo" lu par sa créatrice à la médiathèque

Devant une vingtaine d'auditeurs et dans un décor signé de l'artiste lainière Pascal Masson que l'anti-héros créé par Eliane Aubert-Colombani, aurait sûrement estimé dégénéré ou décadent, celle-ci s'est prêtée à l'exercice de la lecture d'une vingtaine de pages de son ouvrage le plus retentissant parmi les amateurs de romans, "Journal d'un collabo". Ces extraits significatifs ont été sélectionnés par George Buisson pour être adaptés à la théâtralisation comme cela s'est produit au Magny, près de La Châtre, dans l'Indre, ainsi qu'à Sagonne et à Bourges dans le Cher.
Cette fois-ci, dans la commune de La Berthenoux et plus précisément à l'étage de sa médiathèque dont la direction est actuellement confiée à Gwenaëlle Garcia, c'est en limite des deux départements du Berry qu'ont ainsi continué les "en-cas conférences". Il s'agit d'un cycle de trois rencontres prolongées par une collation qui ont commencé le mois dernier par une évocation de la Commune de Paris par Jean Annequin et qui se poursuivront le mercredi 21 novembre, à 18 h, avec "les femmes oubliées de l'histoire" par Florence Forsythe.
Prenant le ton qu'il convient et imitant l'accent corse d'Antoine Sartori, en fait l'un des multiples tristes sires du temps de l'Occupation, et de sa cousine Angèle qui ne lui mâche pas ses mots pour le convaincre inutilement de prendre la voie de l'honneur, Eliane Aubert-Colombani a simplement rappelé que "la France profanée" (dixit François Mauriac) n'a pas eu, loin de là, uniquement des défenseurs irréductibles en ce temps-là. Le livre, édité en 1984 (édition Denoël) puis à "L'Harmattan", couvre en deux épisodes la période 1943-1946. Ce qui prouverait au passage que l'épuration tant décriée a posteriori a laissé de nombreux traîtres, délateurs et attentistes malveillants, s'échapper des mailles des maquisards, de la police et de la justice.
Après avoir évoqué des souvenirs personnels remontant à cette période de la guerre qu'elle a vécue à Paris et en Touraine, Eliane Aubert-Colombani a donné un aperçu de la difficulté de trouver un éditeur. Cela au travers d'un récit autobiographique intitulé "Et si on parlait d'édition ?", paru l'an dernier. Difficultés à faire publier des manuscrits qu'elle juge de plus en plus grandes, que ce soit dans notre province, dans notre pays ou ailleurs, particulièrement aux Etats-Unis.

Denis Bonnet

Légende photo / L'autrice (debout à droite) a été écoutée avec attention bien que le sujet abordé suscite automatiquement quelque répulsion 


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