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vendredi 9 novembre 2018

Clôture en ce 21 novembre de notre 2ème édition de l'Encas-conférence avec 35 personnes auditrices ; Florence Forsythe accompagnée de ses deux consœurs comédiennes, Cilia Lipa Lacarrière & Laure Guizerix ont eu un franc succès, sur cette thématique "Les femmes effacées de l'Histoire". A l'année prochaine pour la 3ème édition de notre rendez-vous de l'Encas-Conférence à la médiathèque.



Florence Forsythe, Laure Guizerix & Cilia Lipa Lacarrière (crédits photo : Carolane Villering)






Article Denis Bonnet : L'écho

L'En-cas conférence: fin au féminin

Par une approche théâtralisée, en participant avec les comédiennes Sylvia Lacarrière et Laure Guizerix à la lecture de textes sous forme de saynètes dramatiques, la metteuse en scène et écrivaine Florence Forsythe a laissé une nouvelle et forte empreinte. Cette fois à propos de la condition féminine au travers des injustices voire des condamnations sans autre fondement que leur sexe qu'ont subies certaines défricheuses incomprises, aux résultats mathématiques ou scientifiques volés, ou placées sous l'ombre immense de compagnons qui, dans un environnement favorable, sans vergogne, sans problème de conscience, n'ont pas hésité à s'approprier leur oeuvre personnelle ou conduite en commun.
C'est ainsi que, en présence d'une trentaine de personnes (dont cinq du genre masculin), le triptyque dénommé "L'En-cas conférence" s'est achevé mercredi soir, avec l'évocation des photographes Gerda Taro et Vivian Meier; de Rosalind Franklin, chimiste états-unienne qui fit le premier cliché de l'A.D.N.; de l'astronome Hypatie d'Alexandrie et de la soeur poétesse mexicaine Juana de la Cruz; de Maria Anna Mozart, soeur de Wolfgang Amadeus dont elle égalait le talent de musicien et de compositeur; de Milena Einstein, épouse et collaboratrice du grand physicien; de l'actrice Maria Casarès, dépossédée d'une histoire culturelle espagnole au travers de son père; de Margareth Hamilton, spécialiste en matière électronique, et Katherine Johnson, astrophysicienne, l'une blanche, la seconde noire, et pareillement déconsidérées. 
Et enfin, comme un point d'orgue retentissant, ont été dites la déception amoureuse et la douleur de la sculptrice Camille Claudel, ce qui lui a valu trente années d'internement psychiatrique et une mort par manque de nourriture, victime d'un double engrenage social: le machisme et le goût des hommes pour la guerre.
Dans une commune rurale, ces rencontres instructives ont pu se dérouler avec un certain succès et susciter un intérêt certes limité en nombre mais non négligeable par leur possible répercussion. 
Alors, ne sont-elles pas à encourager?

D.B.
 

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